INSTANT MOCHE
Cent pas dans une gare, Genève,– un jour peut-être regretteras-tu cette heureajoutée à tant d’autres que tu qualifierasà juste titre de perdues – entre deux points de vente, tabac, journaux, revues,où les pornos exercent un fallacieux attraitet dans la salle d’attente, mon frère,je pense à toi quand je serai absent de la terreet que tout continuera, qu’un inconnu, toi,mesurera sur un siège en plastique, en hiver,combien on peut, vivant, se décevoir.
Paul de Roux, Le soleil dans l’œil. Anthologie de la poésie française du XXe siècle **, Poésie Gallimard p. 485
.Station de métro Hôtel de Ville, Paris, nov. 2014. Photo : Garry Winogrand. |
Je
commencerai par être
celui
qui
chaque
jour
découvre l’infinie
première fois
la parure du chaos
l’abandon
des masques
l’éclosion accélérée
d’une fleur de sens
celui qui
ne veut plus
traduire la vie
en cendres mortes
je commencerai par être
incomparable
Zéno Bianu, Le désespoir n’existe pas (2010), in « Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas », Poésie Gallimard, p.122
- C'est toujours la première fois (1965) qu'écouter Jean Ferrat.
Liens :
¤ Paul de Roux sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Roux
¤ Zéno Bianu sur Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Z%C3%A9no_Bianu
¤ Garry Winogrand, exposition au Jeu de Paume à Paris en 2014-2015. Vidép i,teressante à l'adresse suivante :http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=2012
La lumière des mots rejaillit dans la beauté du regard, nimbant mes matins du souffle de la vie.
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